J’ai entendu l’autre jour à la télé, lors d’une émission très sérieuse, qu’une vache émettait jusqu’à 400l de méthane par jour.
Ce méthane provient pour 95% des éructations de la vache et pour 5% des ses flatulences. Ce sont donc les rots de la vache qui sont à l’origine du trou dans la couche d’ozone et non ses pets, contrairement à une idée reçue !
Et ça se vérifie sur internet :
http://www.le-mag.fr/actualites-agricol ... 9-7-1.html
A partir des ces faits avérés, on peut en déduire la démonstration suivante.
La masse volumique du méthane gazeux à pression ambiante est d’environ 0,68kg/m³, soit 0,68g/l. Je rappelle : 1kg = 1000g et 1m³ = 1000l.
Une vache moyenne, que nous appellerons pastoralement Marguerite, émet donc 0,68x400 = 272g de méthane par jour.
Partons de l’hypothèse que Marguerite, qui est une vache heureuse en stabulation libre dans un grand pré, parcourt 1 km par jour.
Certes, 1 km par jour peut sembler beaucoup car la vache moyenne est en général une grosse feignasse qui passe les trois quarts de sa journée vautrée à l’ombre des sapins à ruminer l’herbe qu’elle a bouffée le reste du temps.
Mais Marguerite est une sportive qui aime bien gambader aux quatre coins de son pré et qui se fait sont petit km chaque jour, histoire de se garder le jarret ferme… Et puis, 1km, ça simplifie bien les calculs !
Fier de ce raisonnement, on en arrive à la conclusion suivante : Marguerite, sous son regard bovin, émet donc 272g de méthane par kilomètre ! Quand même !!!
Si on considère que le méthane (CH4) est aussi nocif pour l’environnement que le dioxyde de carbone (CO2) et si on applique aux émissions de méthane le même principe de bonus/malus qu’aux émissions de CO2, notre brave Marguerite devrait donc écoper de 2600€ de malus dès sa naissance.
Pensez-y quand vous mangerez du bœuf : c’est 400l de méthane épargnés par jour à notre chère couche d’ozone !
Pensez-y aussi chaque fois qu’au volant de votre Kuga, vous longerez un pré où paissent quelques vaches en train de roter impassiblement : vous n’émettez que 169g de CO2 par km, vous !
Maintenant, inspirez-vous de la démonstration ci-dessus pour préparer votre devoir de la semaine prochaine :
Calculez le malus à appliquer à un camion dont la seule vocation est de transporter une vingtaine de vaches vers les alpages de Savoie lors de la transhumance de printemps.
Les hypothèses de travail sont les suivantes :
- On négligera les émissions polluantes dues au moteur du camion et aux cigarettes du conducteur.
- On sait que le stress occasionné par ce genre de transport génère 30% de rots et de pets supplémentaire chez la vache mais que ces émissions contiennent 25% de méthane en moins par rapport à un rot ou un pet de la même vache se la coulant douce dans son pré.
- La distance entre la ferme en plaine et le chalet d’alpage est de 243km, effectuée en une seule traite (normal quand on transporte des vaches !).
- On négligera la variation de pression due à la variation d’altitude.
- On négligera la météo du moment.
Les copies sont à rendre lundi matin à la première heure !