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MessagePosté: Lun Sep 03, 2007 23:07 
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Dandy et dégourdi > Land Rover Freelander 2 TD4

Par Roman Scobeltzine - lequotidienauto.com - 30/11/2006

Sous la bannière "premium", le nouveau Freelander s'embourgeoise et gagne en polyvalence pour venir titiller le BMW X3. Avec un avantage, son système d'assistance Terrain Response qui améliore ses prestations en hors-piste.

Baroudeur des champs ou flambeurs des beaux quartiers ? Les 4x4 actuels ne savent plus où donner de leurs quatre roues motrices.

Victimes de leur succès et voués à un usage essentiellement routier et familial, ces crossover sont censés tout savoir faire : crapahuter dans la montagne, tracter une caravane, emmener les enfants à l'école, avaler des kilomètres d'autoroute et satisfaire les conducteurs exigeants.

Land Rover, marque légitime dans le domaine du 4x4, n'échappe pas à la règle avec son nouveau Freelander. Pus civilisé et polyvalent, celui-ci vient se placer un cran au dessus du Toyota RAV4, son principal rival et un ton en dessous du plus élitiste BMW X3, la référence à abattre.

Affiché à partir de 30.500 euros, le nouveau Freelander affiche clairement son standing et son penchant pour le luxe.

Par conformisme, il abandonne sa version trois portes, sa roue de secours "sac à dos" et les gros boucliers en plastique noirs qui faisaient le charme de la précédente génération de 1998. Désormais, une seule carrosserie 5 portes sera proposée avec des pare-chocs tons caisse et un hayon classique à lunette fixe, au lieu de l'ancienne porte battante.

Ce positionnement stratégique vers le haut n'engendre pas de bouleversements dimensionnels. Le nouveau Freelander n'affiche que 5 cm de plus en longueur que son prédécesseur, tandis que son volume de coffre passe de 546 à 755 litres.

Il reste aussi fidèle à lui-même avec sa silhouette gaillarde, son museau relevé et son air un tantinet snob.

Malgré tout, le petit Freelander n'est pas du genre à déclencher les coups de foudre. Il apparaît d'ailleurs plus neutre et consensuel que ses grands frères Defender, Range Rover et Discovery, à la personnalité plus singulière.

L'air de famille est pourtant là, rappelant au passage la réputation et le savoir-faire de la marque anglaise dans le domaine du tout-terrain.

Au premier contact, on est aussitôt surpris par les énormes poignées de portes, les rétroviseurs surdimensionnés et le poids des portières. Cette impression de costaud se retrouve à l'intérieur avec une planche de bord et un mobilier massifs et dépourvus de toute fantaisie. Une brutalité qui ne va pas sans une certaine finesse : l'aspect des plastiques et le soin apporté à la finition font un bon en avant par rapport à l'ancienne génération, peu brillante sur ce point.

Hormis la baguette disgracieuse en faux bois barrant la planche de bord, aucune fausse note n'est à signaler. Le Freelander n'a plus de complexe à avoir, d'autant qu'il offre une habitabilité généreuse, une excellente visibilité grâce à la position haute des assises (en gradin à l'arrière). De quoi séduire les réfractaires aux grands breaks et aux monospaces

La marque anglaise répond ainsi à une demande, mais comme la concurrence, elle cultive les paradoxes : à force de soigner l'image bourgeoise du Freelander, l'utilisateur éprouvera encore plus de scrupules à l'idée de le cogner à des chemins caillouteux ou à égratigner sa carrosserie contre des feuillages.

Il est donc fort probable que, dans la plupart des cas, les quatre roues motrices ne servent qu'à apporter au conducteur un sentiment de sécurité sur les routes des sports d'hiver, une fois par an...

Mais si d'aventure l'heureux propriétaire d'un Freelander veut s'assurer qu'il possède un vrai 4x4, capable de l'emmener loin des sentiers battus, il ne sera pas déçu.

Avec sa transmission intégrale permanente et son différentiel central (de type Haldex), sa garde au sol de 21 cm et ses angles d'attaque favorables, ce 4x4 monocoque très rigide peut s'accrocher à des pentes et s'accommoder de dévers importants, tout comme franchir des gués de 500 mm de profondeur.

Son système intelligent Terrain Response emprunté aux Discovery et Range Rover lui permet de mieux s'adapter à son environnement. Merci l'électronique !

Cette technologie, propre à Land Rover, offre plusieurs programmes (neige, boue, sable, graviers…), agissant sur le régime moteur, la boîte de vitesse et les freins à chaque roue.

S'il apparaît comme un gadget de plus pour les puristes, il a prouvé son efficacité lors des essais intensifs qui se sont déroulés sur le littoral marocain, le long des différents parcours sur pistes ensablées, rocailleuses ou boueuses.

Sur la route, le comportement du Freelander se révèle tout aussi convaincant, bien que les aides à la conduite présentes en nombre jouent un rôle important (contrôle dynamique de stabilité, répartition du freinage, anti-patinage…). Malgré un centre de gravité haut, le Freelander assure une bonne tenue de route. Tandis que ses suspensions, plutôt fermes et doublées d'un amortissement rigoureux, offrent un confort honorable même sur mauvais revêtements

Le Freelander 2 doit une bonne part de ses qualités routières aux deux motorisations disponibles : tout d'abord un Diesel 2.2 d'origine PSA/Ford qui devrait représenter plus de 95% des ventes en France.

Contrairement à ses homologues, ce TD4 fait l'impasse sur le filtre à particules, ce qui représente une grosse lacune à ce niveau de gamme.

Accouplé à une boîte à six rapports agréable à manier (une boîte automatique à six vitesses sera proposée en mars), ce bloc délivre ici 160 ch, soit une puissance nécessaire pour mouvoir sereinement les presque 1,8 tonnes de l'engin. Si ses accélérations s'essoufflent vite, ce TD4 libère son couple dès les bas régimes, ce qui évite d'incessants rétrogradages. Aussi le Freelander se contente-t-il d'une consommation raisonnable d'un peu moins de 8 litres aux 100 km en moyenne.

Pour justifier des tarifs en hausse, le Freelander clame haut et fort ses valeurs premium et son niveau d'équipement assez complet. Reste à savoir si les clients du Freelander I suivront. S'ils ne le peuvent, ils n'auront pas d'autre choix que de se rabattre sur le bon vieux Defender, toujours au catalogue à moins de 25.000 euros.

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